C’est dans ce souffle suspendu que la vie s’éprouve, non pas comme une ligne continue, mais comme une succession d’éclats. Chaque battement de cœur, chaque frémissement de feuille, chaque regard échangé entre deux êtres est un instant qui palpite, qui brûle, qui s’éteint.

Le vivant ne s’inscrit pas dans l’éternité, mais dans l’éphémère. Il ne possède pas le temps, il le traverse. L’instant devient alors le théâtre de toutes les intensités : la naissance, le cri, le silence, la chute, le recommencement.

Et pourtant, dans cette fugacité, le vivant trouve sa plénitude. Car vivre, c’est embrasser l’instant sans le retenir, c’est danser avec le présent sans vouloir le figer.

L’instant du vivant est une offrande — fragile, brûlante, infiniment précieuse.

l’art de vivre l’instant present